Chloé Bouzon, Céramiste en Hautes-Pyrénée à Saint Laurent de Neste.
Mes premiers souvenirs de jeu avec la terre remontent à mon grand-père paternel.
Chez lui et ma grand-mère, se trouvait une colline qui, à la préhistoire, était ensevelie par la mer.
En creusant la terre argileuse, rouge brique, on trouvait facilement de petits fossiles d’étoiles de mer, des coquillages, des coquilles. Un vrai trésor à collectionner.
Il y avait aussi là de grosses roches de calcaire, de petites falaises blanches recouvertes de buis.
Chez lui et ma grand-mère, se trouvait une colline qui, à la préhistoire, était ensevelie par la mer.
En creusant la terre argileuse, rouge brique, on trouvait facilement de petits fossiles d’étoiles de mer, des coquillages, des coquilles. Un vrai trésor à collectionner.
Il y avait aussi là de grosses roches de calcaire, de petites falaises blanches recouvertes de buis.
Mon grand-père adorait autant que nous partir à l’aventure sur la colline, chercher des coquillages et nous raconter des histoires.
Un jour – dont je ne me souviens pas – il décida de creuser une grotte pour retrouver la mer cachée sous la falaise.
Ce n’était pas une décision étonnante venant de lui.
Un jour – dont je ne me souviens pas – il décida de creuser une grotte pour retrouver la mer cachée sous la falaise.
Ce n’était pas une décision étonnante venant de lui.
C’est ainsi que je passai de nombreux week-ends à ses côtés, pour l’aider à creuser entre deux falaises de calcaire, accompagné de mes frères, de mes cousines et de mes cousins.
Une tyrolienne nous permettait de faire remonter des seaux, puis de les faire voyager le long d’un chemin de buis pour être déversés plus loin.
Une tyrolienne nous permettait de faire remonter des seaux, puis de les faire voyager le long d’un chemin de buis pour être déversés plus loin.
L’argile rouge, douce, modelable dès qu’elle était un peu humide… J’adorais plonger mes mains dedans, me peindre avec, bricoler de petits visages.
Nous n’avons pas trouvé la mer.
Mais moi, j’ai rencontré la terre.
Mais moi, j’ai rencontré la terre.

J’ai grandi, la terre, la poterie, est restée présente mais une autre forme d'expression à pris le dessus.
Mon corps avait besoin de parler et c'est ce qui m’a menée jusqu’au spectacle vivant.
Je suis devenue artiste de cirque, portée par le vent du spectacle jusqu’en 2021.
Je suis devenue artiste de cirque, portée par le vent du spectacle jusqu’en 2021.
Le cirque, c’est l’art de faire avec l’autre.
De créer à partir de rien.
De voyager dans un cercle.
De créer à partir de rien.
De voyager dans un cercle.
La naissance de mon fils, atteint d’une maladie génétique rare, m’a demandé d’élargir le champ de mes possibles.
J’ai quitté les arts vivants pour les arts du feu.
J’ai quitté les arts vivants pour les arts du feu.


Ce virage, choisi mais contraint, m’a permis de rencontrer Pierrette Capelle, potière de faïence à Sollacaro, en Corse-du-Sud.
Pierrette m’a formée au tournage, au décor, aux engobes, et m’a salariée pendant un an dans son atelier.
Pierrette m’a formée au tournage, au décor, aux engobes, et m’a salariée pendant un an dans son atelier.
Cette expérience a été fondatrice, à la fois pour mon travail et pour la création de mon propre atelier de céramique.
Ma rencontre avec le feu s’est faite à Vourey (38), avec Aude Friren et son four Girel 3E.
Elle m’a permis d’ouvrir la porte du travail des émaux de roches et de cendre.
Elle m’a permis d’ouvrir la porte du travail des émaux de roches et de cendre.
Ce travail a pris une place importante dans ma production, grâce à la rencontre avec Gaëtan Albert, salarié pour IGEOM, une entreprise d’extraction de terres à des fins d’études de sol.
Grâce à lui, je peux exploiter leurs rebuts d’extraction. Ce sont de petites quantités, mais suffisantes pour chercher, expérimenter, et créer une palette temporaire.
Grâce à lui, je peux exploiter leurs rebuts d’extraction. Ce sont de petites quantités, mais suffisantes pour chercher, expérimenter, et créer une palette temporaire.
C’est pourquoi j’aime travailler sur des pièces uniques, et de petites séries.
En octobre 2023, j’ai ouvert mon atelier de céramique à Saint-Laurent-de-Neste, dans les Hautes-Pyrénées.
Aujourd’hui, il est situé dans la Zone Pic Pyrénées Innovation, au sein de l’Hôtel d’entreprises de la Communauté Neste Barousse.
Aujourd’hui, il est situé dans la Zone Pic Pyrénées Innovation, au sein de l’Hôtel d’entreprises de la Communauté Neste Barousse.
Début 2026, il sera déplacé à mon domicile, à Tuzaguet, à quelques kilomètres de mon atelier initial.
Je projette la construction d’un four Girel 3E, ainsi que de grandes pièces en assemblage pour du petit mobilier.
Je projette la construction d’un four Girel 3E, ainsi que de grandes pièces en assemblage pour du petit mobilier.
En parallèle de ma production et de ma recherche, je continue à me former et à rencontrer d'autres professionels.
J'accueil aussi des stagières en formation céramique car la transmition est un des chaînons du métier d'artisant et à mon sens un terrain fertile et riche d'échanges.

Le spectacle n’est jamais bien loin, car la céramique a trouvé une place centrale dans l’artisanat mis en lumière ces dernières années.
La fabrication d’objets en céramique pour le spectacle fait d’ailleurs partie des commandes que je reçois à l’atelier.
La fabrication d’objets en céramique pour le spectacle fait d’ailleurs partie des commandes que je reçois à l’atelier.
Mes ambitions et mes envies pour la céramique sont grandes.
Mais je ne suis pas pressée.
Grâce à la terre, j’ai trouvé – ou retrouvé – un rythme beaucoup plus organique.
Je suis le rythme de mes pièces, et c’est un privilège dans ce monde TGV.
Le cirque m’a appris la liberté de créer.
La céramique a ouvert un horizon infini, où la patience est devenue une amie.
Mais je ne suis pas pressée.
Grâce à la terre, j’ai trouvé – ou retrouvé – un rythme beaucoup plus organique.
Je suis le rythme de mes pièces, et c’est un privilège dans ce monde TGV.
Le cirque m’a appris la liberté de créer.
La céramique a ouvert un horizon infini, où la patience est devenue une amie.